L’Australie, un vaste pays qui en fait rêver plus d’un !
Quand on m’a dit que finalement je ne partirais pas aux États-Unis mais en Australie à la place, la déception fut de courte durée ! Pour tout vous dire, j’avais le choix entre partir un an au Royaume-Uni et un an au pays des kangourous. La liste des pours et des contres a été vite faite et je préférais faire plus de 30 heures d’avion que de rentrer pour les vacances de Noël. Ainsi, je me suis (enfin) envolée pour ces contrées lointaines fin novembre, quittant alors le début de l’hiver pour embrasser les premières chaleurs de l’été australien.
Ma première pensée lorsque je suis arrivée dans l’aéroport de Melbourne, fut « Pincez-moi, je ne sais plus où je suis » ! Tout me paraissait différent même si la vie là-bas ressemblait davantage à celle que je connaissais qu’à celle des pays limitrophes. Après avoir passé la douane et les contrôles, mon reblochon bien au chaud, je rencontrai Rhiannon, celle qui allait devenir ma maman d’adoption pour les 8 prochains mois. Je découvris ainsi une grande blonde super joviale !
Une heure d’autoroute plus tard et déjà de nombreuses discussions entre nous deux, la porte du garage de ma nouvelle maison s’ouvrit : deux petites frimousses toutes excitées s’approchèrent de la voiture en courant. Je devinai Ruby et ses boucles rebelles toutes blondes et Hudson, à l’allure un peu vacillante et son petit pantalon à rayures grises. Non loin derrière, Michael, le papa de ces deux chérubins.
Après une visite (très) détaillée de la maison par ma petite guide qui mis l’accent sur tous les dinosaures présents dans cette demeure, je posai enfin mes bagages dans ma chambre après tant d’heures de périple. Je me fis rapidement à cette nouvelle vie et à ces nouveaux horaires (12 heures de différence tout de même !) J’apprivoisais les alentours de la maison à mesure que nous nous rendions dans les différents parcs voisins avec les enfants ou encore en allant chercher Ruby à l’école avec Hudson dans son petit carrosse.
Je créai bientôt une excellente relation avec mes parents d’adoption, qui devinrent davantage un grand frère et une grande sœur. Les enfants aussi me faisaient de plus en plus confiance en ouvrant grands leurs petits bras pour me faire des câlins et des bisous toute la journée ! À 12 000 kilomètres de chez moi, je découvrais une culture fascinante et un peuple très attachant. Je m’étonnais chaque jour des différences et des similitudes entre nos manières de vivre. Je devins une grande cheffe étoilée lorsque je cuisinai pour la première fois une quiche poivrons/bacon.
Rhiannon et Michael, ainsi que Ruby et Hudson à leur manière, me montraient leur vie, leur pays et leur culture et j’en oubliais presque mes racines et mon pays natal. C’est simple, au bout d’un mois, je ne voulais déjà plus rentrer en France, ce pays que je trouvais à présent trop sérieux et où la liberté n’avait pas la même importance à mes yeux. La liberté, une notion que je chérissais au plus profond de mon être depuis tant d’années et qui était devenue une forme de motivation. Elle prenait tout son sens ici, sur ces terres lointaines, loin de tout ce que je connaissais, loin de tous mes repères habituels.
To be continued…